Lespremières chasses aux sorcières débutent vers le milieu du 15e siècle, à la fin du Moyen-âge. On peut dater la première vague de répression, menée par les tribunaux de l'Inquisition, de 1480 à 1520. Mais la répression la plus intense a lieu entre 1580 et 1630, et elle est menée par des tribunaux séculiers. Il y aura environ 100 000 procès et 50 000 exécutions. Les victimes
Captured'écran Twitter @WitchBlocParis / DR. Entre 1563 et 1736, une chasse aux sorcières frénétique a eu lieu en Écosse : environ 4000
Lachasse aux sorcières en Europe. IL Y A plusieurs siècles, en Europe, la peur des forces du mal a déclenché des chasses aux sorcières et des exécutions. Elles ont eu lieu principalement en France, en Allemagne, dans le nord de
AssembléeNocturne De Sorcières. La solution à ce puzzle est constituéè de 7 lettres et commence par la lettre C. Les solutions pour ASSEMBLÉE NOCTURNE DE SORCIÈRES de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle.
Ilse dit victime « de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire des États-Unis ». Il s’est tu pendant les six heures de l’audition, en invoquant la Constitution américaine.
Invitéede l'émission Une semaine en France, la philosophe, professeure, essayiste, journaliste, romancière, conférencière, ambassadrice de culture, et grande voyageuse, Catherine Clément, est revenue sur ce passage sanglant de l’histoire au micro de Claire Servajean.. La chasse aux sorcières, un crime contre l’humanité. Catherine Clément : "Quand un magistrat,
Lachasse aux sorcières. Expression fréquente et couramment utilisée signifiant qu’on cherche à écarter, faire taire une personne ou un groupe divulguant des idées gênantes, souvent politiques. Elle serait, pense-t-on, inspirée de faits qui se sont produits au milieu du 20è siècle aux U.S.A. et repris par Arthur Miller.
Sottise mentale» ou «énigme historique» selon Lucien Febvre, la chasse aux sorcières naît vers 1530 pour culminer de 1560 à 1630. Avec le scepticisme croissant des juges et des médecins qui scrutent le corps des sorcières que le Diable marque pour les assujettir, elle reflue vers 1670-1680, puis s’étiole au XVIII e siècle.
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La chasse aux sorcières est un évènement important, très représentée dans l’iconographie chasse aux sorcières est une période qui marque fortement l’époque moderne, par la recherche inévitable d’un bouc émissaire aux maux de la société. Celle-ci débute avec la création de l’Inquisition par l’Église catholique au XIIIe siècle. L’objectif premier de cette institution, qui était d’une certaine manière la police de l’Église, était de convertir de nouveaux individus à la religion catholique et de limiter l’hérésie au sein des peuples sous autorité papale. C’est au XVe siècle que les pouvoirs de l’Inquisition ont été considérablement augmentés et que la chasse aux sorcières s’institutionnalise. Le 5 décembre 1484, le pape Innocent VIII condamne la sorcellerie avec la Bulle Summis desiderantes affectibus désireux d’ardeur suprême. Deux membres de l’Inquisition sont nommés alors par le pape, pour lutter contre la sorcellerie Jacques Sprenger et Henry Institoris. Ils écrivent et publient le livre Malleux Maleficarum Le Marteau des sorcières en 1486. Le livre fait consensus entre catholiques et protestants et régit la lutte contre les chasse aux sorcières au cœur de la démonologieCes deux événements marquent le début d’une lutte acharnée contre les sorcières. Dès lors des thèmes comme la démonologie prennent plus de place dans les débats philosophiques et religieux. La démonologie désigne l’étude des démons et des croyances qui y sont relatifs. C’est une pratique qui prend de l’importance aux prémices de la chasse aux sorcières et considérablement plus durant celle-ci. Les plus hautes autorités ecclésiastiques encouragent l’étude des entités du mal. Cette étude démontre qu’il y a le Bien et le Mal représenté en la personne de Dieu et du Diable, accompagné d’anges suivant la voie du Bien ou du Mal, faisant office de messager entre les Hommes et le Divin. Le livre Malleus Maleficarum est le premier ouvrage traitant de démonologie judiciaire. Exécution d’Anne Henricks à Amsterdam en 1571Extrait du Malleus Maleficarum [Malleus Maleficarum] a contribué plus qu’aucun autre avant lui à identifier la magie populaire comme une forme d’hérésie joignant ainsi un crime civil à un crime religieux et incitant les tribunaux laïcs à la répression. D’autre part, jamais auparavant on n’avait dit aussi nettement que la secte diabolique est essentiellement constituée de femmes ».Selon les dires de Jean Delumeau dans son livre La Grande répression de la sorcellerie, la peur en Occident XIVe/XVIIIesièclesCe monde magique s’intègre dans une société qui a de l’imagination. Selon les idées de Robert Muchembled dans son livre La Sorcière au village, XVe – XVIIIe siècle, la société du Moyen Âge est hanté par une crainte continuelle d’un malheur qui se présage. Cet état de fait n’est pas non plus sans raison, il faut rappeler que la période est marquée par la crainte de la faim, la misère, le froid, les animaux sauvages, les guerres, les épidémies etc. Ces malheurs bien réels étaient en plus de cela combiné à des maux que nous savons maintenant provenant de l’imaginaire, comme les démons, loups-garous, les fées etc. Les trois quarts de la population de l’époque est paysanne dans l’ensemble de l’Europe dans les années 1600, mise à part en l’Italie du Nord et dans les régions des Flandres et de la Hollande qui sont plus urbanisés. Cette masse paysanne soulève un imaginaire collectif relativement cohérent et semblable peu importante la localisation en Europe à cause d’un millénaire sous domination le prosélytisme chrétien en Europe, il y a toujours des rites païens et des croyances païennes, comme les monstres, les démons. Les zones rurales, qui sont donc majoritaires à cette période, sont le terreau fertile à des histoires folkloriques et à la naissance du mythe, de la peur et la chasse des sorcières. De plus, pendant une longue période ces croyances païennes étaient incorporées dans la trame chrétienne, afin de galvaniser tous les individus sous la même croyance en considérant ces pratiques comme de l’ignorance », ou des traditions indéracinables ». Les deux documents que nous allons étudier, sont témoins d’une période trouble et sanguinaire pour les sorciers et documentation à charge contre les sorcièresLe premier document voit son histoire se dérouler en 1658 en Franche-Comté qui n’est pas encore un territoire de la France, le second lui se déroule en 1652 à Rieux-en-Cambrésis dans le Nord, dans les Flandres, ainsi les deux documents racontent des faits qui ne se sont pas déroulés techniquement en France en parallèle dans les Treize colonies se déroule les procès des sorcières de Salem. La France fait acte de clémence envers la sorcellerie contrairement à ces voisins européens. Les extraits présentés sont tirés de l’ouvrage de Robert Muchembled, La Sorcière au village XVe-XVIIIe siècle publié en 1979. C’est est un historien moderniste français né en 1944. Les extraits que nous allons commenter sont des comptes rendus datant pour le premier texte de 1658 et pour le second de 1652. Ils ont pour but de définir la capacité ou non de la femme, étudiée dans chacun des cas à être une sorcière. Bien qu’ils aient le même but nous avons ici deux scènes bien différentes. Dans Le premier document la suspecte est visitée par trois maîtres-chirurgiens qui viennent l’ausculter, en lui plantant des aiguilles dans la tête. Dans le deuxième document, Susanne Goudry subit un interrogatoire, dans lequel elle se défend dans un premier temps d’être une sorcière, puis dans une seconde partie avoue avoir pactisé avec le diable. Ainsi les deux documents, révèlent une réalité bien barbare de l’époque moderne la chasse aux sorcières. Question que nous pouvons nous poser Comment la société, mais également le pouvoir royal et religieux utilisent les sorcières comme bouc émissaire pour condamner tous les maux de la société ? BibliographieGarnot Benoît, Société, culture et genres de vie dans la France moderne XVI-XVIIIe, Hachette, 1991Garnot Benoît, Justice et société en France aux XVIe, XVIIe, et XVIIIe siècles, Ophrys, 2000Muchembled, Robert. Le roi et la sorcière l’Europe des bûchers, XVe-XVIIIe siècle. Desclée, Jacob, L’aveu de la vérité. Torture et confession dans la chasse aux sorcières », Les Temps Modernes, 2013/2 n° 673, p. 1-23. DOI URL Liddell HSallmann, Jean-Michel. Carlo Ginzburg, Le sabbat des sorcières ». Annales, vol. 50, no 1, 1995, p. 183‑ Jean-Michel. Carlo Ginzburg, Le sabbat des sorcières ». Annales, vol. 50, no 1, 1995, p. 183‑ J. Auteur du texte. L’Église et La Sorcellerie Précis Historique Suivi Des Documents Officiels, Des Textes Principaux et d’un Procès Inédit / Par J. Français. 1910.
La chasse aux sorcières fait rage en Europe entre 1450 et 1750. Si elle s’adosse à une tradition orale, populaire et folklorique, la question de la sorcellerie est institutionnalisée par des clercs puis des laïcs, qui prennent part au débat en rédigeant des traités. La Bibliothèque Diderot de Lyon possède notamment dans ses collections trois ouvrages sur le thème, parus dans la seconde moitié du XVIème siècle – période particulièrement troublée, qui voit une recrudescence de la chasse aux sorcières. Il s’agit du Malleus Maleficarum ou Marteau des Sorcières, du De Praestigiis daemonum traduit par la suite en français De l’Imposture et tromperie des diables et de la Démonomanie des Sorciers. Ces trois œuvres dialoguent et s’affrontent sur la réalité du fait de sorcellerie, dans une querelle érudite, souvent âpre, où se mêlent théologie, droit et médecine. Le Malleus Maleficarum l’archétype du manuel de chasse aux sorcières En 1484, le pape Innocent VIII condamne l’hérésie des sorcières par une bulle, sous l’autorité explicite de laquelle deux inquisiteurs dominicains allemands, Henri Institoris et Jacques Sprenger, rédigent en 1486 le Malleus. Reproduction du contenu de la bulle d’innocent VIII, au seuil du texte L’imprimerie offre une caisse de résonance au traité, véritable “succès de librairie”, qui fait l’objet d’au moins 35 éditions soit une estimation de 30 000 exemplaires mis en circulation entre 1486 et 1669, surtout à Lyon et dans la partie rhénane de l’Allemagne. L’édition de la BDL date de 1588, soit un moment de pic dans la chasse. Il est imprimé par Nikolaus Bassaeus à Francfort, pour le libraire strasbourgeois Lazare Zetzner. L’ouvrage est de nature double, à la fois théorique et pratique, ce que révèle sa structure. Les deux premières parties débattent ainsi de questions théologiques. Il s’agit notamment de montrer que la sorcellerie existe bel et bien et qu’elle ne relève pas seulement de l’imagination de celui qui la pratique. Elle résulte d’un pacte avec le diable, bien qu’elle reste bornée par les limites de la Loi Divine, qu’elle ne saurait outrepasser… Á cet égard, le livre se présente comme une synthèse du savoir démonologique, examiné au prisme de la tradition chrétienne – d’où la présence d’un certain imaginaire folklorique aux origines obscures, phagocyté de longue date par la théologie, comme ici la lycanthropie déjà commentée par Augustin ou Thomas Chapitre VIII De la manière dont les hommes prennent l’apparence de bêtes La troisième partie traite de manière pratique de l’instruction du procès en sorcellerie ce qui fait qu’un témoin est légitime, ce qui constitue une preuve suffisante, les nombreux cas où l’on peut user de la torture ou de la fausse promesse de relaxe afin d’obtenir l’aveu. Ce double aspect en fait un outil fondamental pour l’inquisiteur, qu’il prenne la figure du prêtre puis du juge laïc, dans un second temps. Les Praestigiis daemonum le regard d’un médecin C’est en tant que médecin » que le Rhénan Jean Wier prend la plume. Il est le disciple de Cornelius Agrippa, célèbre occultiste, déjà opposé aux procès de sorcellerie. Wier écrit dans une certaine mesure contre le Malleus, qu’il cite au moins quinze fois, preuve de l’importance du manuel. Signature de l’épître au lecteur Cette autorité médicale a son importance puisqu’elle fait l’originalité de l’œuvre de Jean Wier. Pour lui, les sorcières sont victimes de l’illusion du diable elles croient accomplir horreurs et prodiges, mais il n’en est rien. Cela lui permet d’expliquer, au regard de la médecine humorale, pourquoi les femmes, d’un naturel plus mélancolique que les hommes, sont prédisposées à se croire sorcières l’imagination débridée des atrabilaires en fait des cibles parfaites pour le Démon. Aussi invoque-t-il la clémence à leur égard, au motif qu’elles ne peuvent être coupables de ce dont on les accuse. Voici par exemple ce qu’il écrit, à propos d’une femme qui confesse avoir passé un pacte et eu des rapports charnels avec Satan, lequel lui serait apparu comme un grand homme vêtu de noir p. 457 Il faut certainement punir ces ignominies, si elles sont vraies. Et cependant, vous voyez que cette faible femme à l’esprit malade a failli se pendre, et que le contrat qu’elle a passé avec son amant imaginaire est soit inventé, soit dépourvu de valeur […]. Il lui est apparu, sous une forme qu’elle a imaginée, comme portant des vêtements… alors qu’un esprit serait nécessairement exempt de tout habit et de toute couleur. »L’exemplaire de la BDL est édité par l’imprimeur-libraire Jean Oporin, en 1563. Il existe au moins une autre édition parue cette même année. L’ouvrage rencontre cependant un succès beaucoup moins important que le Malleus, même si des lettrés que l’on rattache au scepticisme, comme Montaigne, lui accordent un certain crédit. Par la suite, la psychiatrie a voulu voir en Wier un précurseur dans la reconnaissance des pathologies mentales. La Démonomanie le regard d’un juriste Par sa structure globale, décalquée sur le Malleus, la Démonomanie des sorciers est conçue comme un nouveau manuel de chasse aux sorcières, à destination des juges – l’auteur n’étant pas lui-même inquisiteur. Jean Bodin, célèbre juriste français, est en effet surtout connu pour les Six Livres de la République 1576, un ouvrage où il se fait le théoricien de l’absolutisme royal et où transparait une conception de l’état moderne. On peut ainsi interpréter sa véhémence envers les sorciers comme une réaction au désordre que connaît l’État au XVIe siècle au corps civil, avec à sa tête le roi représentant de Dieu, s’opposerait l’anti-république des sorciers, guidés par Satan. Les sorciers représenteraient donc une menace bien réelle pour la paix sociale, ce qui justifierait leur extermination. On comprend que cette perspective est totalement inconciliable avec celle de Jean Wier. La Démonomanie des Sorciers de Bodin se clôt justement sur un appendice conséquent qui offre une clé de lecture de l’œuvre la Réfutation des opinions de Jean Wier ». Bodin s’en prend donc très violemment au médecin qui ne peut pas rivaliser sur le plan théorique et au regard des connaissances de l’époque. Bodin rappelle d’ailleurs à Wier qu’il n’est qu’un physicien », et qu’il ferait mieux de ne pas se mêler de questions métaphysiques. Dans la conclusion de l’ouvrage, Bodin cède totalement et de son aveu même à l’aigreur. Il range Wier dans le camp des sorciers, et lui oppose tous les savants du monde ! L’édition de la BDL date de 1593. L’ouvrage a été imprimé à Anvers par Arnould Coninx pour le libraire Jehan Keerberghe. Le livre connaît un succès assez important, surtout en province, mais il est moins bien reçu dans le milieu du droit parisien. Le Parlement de Paris condamne de moins en moins les sorcières et va jusqu’à casser les jugements de tribunaux provinciaux en la matière. Il se pourrait même que la Démonomanie ait coûté à son auteur des perspectives dans sa carrière de magistrat. La chasse aux sorcières est à la fin du siècle sur le déclin pour ce qui concerne la France. L’Etat, à mesure qu’il se centralise, impose en la matière les jurisprudences parisiennes, plus rationalisantes, qui remettent en cause l’existence de la sorcellerie. Mais la traque n’est pas totalement morte ; elle se poursuit dans des régions de tensions, notamment aux frontières du royaume, et continue à faire l’objet de publication et de rééditions la BDL possède d’ailleurs la dernière édition du Malleus, qui date de 1669 ! Billet rédigé par Adrien Gautier, Master 1 de Lettres Modernes – ENS de Lyon Bibliographie Sprenger, Jakob ; Instoris, Henricus, Malleus maleficarum de lamiis et strigibus, et sagis, aliisque magis & daemoniacis … tractatus aliquot tam veterum quam recentiorum auctorum, 1588 [Rés 2 43214] Sprenger, Jakob ; Instoris, Henricus, le Marteau des sorcières, 1973, éd. commentée Amand Danet Bodin, Jean, De la Demonomanie des sorciers de nouueau reuu & corrigé oultre les precedentes impressions par I. Bodin angevin, 1593 [Rés 2 68449] Bodin, Jean, De la Démonomanie des sorciers, 2016, éd. commentée Krause, Martin, MacPhail Wier, Johann, De praestigiis daemonum, et incantationibus ac veneficijs, libri V, recogniti, authore Ioanne Wiero medico. Totius operis argumentum in praefatione comperies, 1563 [Rés 2 43167] Levack, Brian P., La grande chasse aux sorcières en Europe aux débuts des temps modernes, 1991 Notice biographique de Nikolaus Basse Notice biographique de Johann Oporinus
InfosDiffusionsCastingRésuméSuzannah Lipscomb poursuit son exploration du passé pour comprendre le phénomène de chasse aux sorcières qui a frappé les îles britanniques il y a 400 ans. Le roi Charles Ier d'Angleterre a quasiment mis fin à la chasse et à l'exécution des sorcières. Mais une guerre civile éclate et s'empare du pays, Charles perd alors le contrôle du royaume. Pour les puritains radicaux, cette guerre n'était rien de plus que le début de l'apocalypse. C'est dans ce contexte compliqué qu'un jeune puritain opportuniste nommé Matthew Hopkins comprend très vite que cette chasse aux sorcières peut devenir un business très lucratifGenreDocumentaire - HistoriqueAnnée de sortie2015Avec—Infos supplémentairesProgramme déconseillé aux moins de 10 ansAvis des internautes 1Vous avez aimé ce programme ?
il a initié la chasse aux sorcières